Contribution reçue par carte T
Le projet a l'air très bon et il est dans l'air du temps. Espérant que cela créera des emplois.
Quel est le classement SEVESO du projet ?
Bonjour et merci pour votre contribution,
Le projet Masshylia relève de la catégorie des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) [1] en raison de la quantité prévisionnelle d'hydrogène stockée sur le site.
Les effets du projet Masshylia s'inscriront dans le périmètre d'étude du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) de la bioraffinerie de La Mède [2], classée Seveso Seuil Haut, et ne le modifieront pas. La mise en œuvre du projet Masshylia au sein du site de la bioraffinerie de la Mède n'aura pas d'incidence sur la classification Seveso du site existant.
Le projet Masshylia pourrait générer plus d'une centaine d'emplois directs et indirects. Des bureaux d'études, fabricants d'équipements et entreprises de construction, seraient sollicités en phase de conception-réalisation, puis les équipes d'opérations et de maintenance ainsi que tous les emplois indirects associés en phase d'exploitation.
Durant les phases de construction et d'exploitation, le projet Masshylia contribuerait à un emploi responsable et durable sur le territoire, dynamisant ainsi l'écosystème local.
[1] Classement réglementaire réservé aux installations qui, en raison des nuisances ou des risques de pollution ou d'accident qu'elles présentent, sont soumises à de nombreuses normes et à des autorisations. Une ICPE peut être une usine, mais aussi une installation agricole, une station-service, un hôpital, etc…
[2] Le PPRT est un document obligatoire pour les installations classées Seveso, il a pour objectifs de résoudre les situations difficiles en matière d'urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l'urbanisation future, au moyen de servitudes si besoin. Voir sur le site de la préfecture des Bouches-du-Rhône : https://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/La-prevention/Plans-de-Prevention-des-Risques-Technologiques-PPRT
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Pour produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau il faut de l'eau !
Où sera puisée cette matière première ?
Il y aura production d'H2 et d'autres sous-produits ! Lesquels ?
Bonjour et merci pour votre contribution,
La méthode de fabrication d'hydrogène retenue par TotalEnergies et ENGIE dans le cadre du projet Masshylia, celle de l'électrolyse de l'eau, nécessite en effet de l'eau. Cette méthode consiste en une réaction chimique, connue et utilisée depuis le 19ème siècle, permettant, sous l'effet d'un courant électrique, de décomposer l'eau en deux éléments : l'hydrogène et l'oxygène. La maîtrise d'ouvrage étudierait toute option de recherche et développement pour la valorisation de l'oxygène dans une économie circulaire et innovante.
L'électrolyseur prévu dans le cadre du projet serait approvisionné en eau via le pompage existant du site de La Mède au lieu-dit du « Grand moutonnier ». Ce pompage autorisé dans la nappe phréatique de la Crau, alimente aujourd'hui l'ensemble du site de La Mède.
La production d'1kg d'hydrogène nécessite environ 10kg d'eau. Le projet Masshylia utiliserait de 55 000 à 70 000 m3 d'eau par an sur le volume de la nappe phréatique de la Crau. Cette consommation représente environ 0,01% du volume de la nappe phrétaique, estimé à 550 millions de m3 (source SYMCRAU, https://www.symcrau.com).
Les maitres d'ouvrage poursuivent un objectif de minimisation des impacts sur l'environnement de l'installation, à commencer par la gestion de l'eau.
Contribution reçue par carte T
- La consommation d'électricité pour ce projet aura-t-elle un impact sur l'approvisionnement des particuliers ?
- Quel impact au niveau de l'air ?
- Y-a-t-il des risques d'explosion ?
Bonjour et merci pour votre contribution,
Concernant l'approvisionnement électrique du projet :
La consommation d'électricité pour le projet Masshylia n'impacterait pas l'approvisionnement des particuliers. Les particuliers sont alimentés par ENEDIS en électricité haute tension HTA (220V), alors que le projet se raccorderait sur un autre type de réseau prévu pour les raccordements d'industriels, en HTB (tensions supérieures à 220V), géré par RTE.
RTE a ainsi été sollicité par TotalEnergies et ENGIE, en tant que gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, pour étudier le raccordement du projet Masshylia au réseau 225 000 volts. RTE prévoit de créer une liaison souterraine 225 000 volts, d'une longueur d'environ 4 km, reliant le nouveau poste électrique interne à la Plateforme de La Mède à la ligne existante Septèmes- Lavéra.
L'approvisionnement électrique du projet serait assuré par différentes sources d'énergie renouvelable et d'électricité décarbonée.
Les porteurs du projet mènent des investigations à l'échelle de la région Sud – Provence-Alpes-Côte d'Azur afin d'identifier des champs photovoltaïques dédiés, qui seraient raccordés au réseau de transport d'électricité (RTE), et qui pourraient ainsi alimenter les installations du projet, via la ligne électrique existante Septèmes-Lavéra. Cet approvisionnement complémentaire des installations du projet en électricité d'origine renouvelable se ferait via des Contrats d'approvisionnement d'électricité (en anglais, « Corporate Power Purchase Agreement » - CPPA). Il est par ailleurs prévu la construction d'une centrale solaire photovoltaïque située sur la Plateforme de La Mède pour compléter l'alimentation en électricité de l'électrolyseur du projet Masshylia. Cette centrale solaire serait raccordée à la sous-station électrique de l'électrolyseur et pourrait alimenter l'usine de production d'hydrogène ou bien le réseau électrique RTE, en cas de surproduction par rapport aux besoins de l'usine. La définition de la puissance de cette centrale solaire sera confirmée par les études de faisabilité en cours.
Concernant l'impact au niveau de l'air :
La production d'hydrogène par électrolyse de l'eau alimentée par une électricité décarbonée, tel que la prévoit le projet Masshylia, émet pas de CO2, ce qui lui donne un rôle à jouer pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone à l'horizon 2050, fixé par la loi française en cohérence avec l'Accord de Paris adopté en 2015 et avec la politique énergétique européenne, en lien avec la diversification du système énergétique et la croissance des énergies renouvelables.
Le projet permettrait ainsi d'éviter jusqu'à 33 500 tonnes d'émissions de CO2 par an, contribuant de ce fait aux objectifs de neutralité carbone du territoire et, ce faisant, de TotalEnergies et ENGIE, de la France et de l'Europe.
Il est envisagé qu'environ deux tiers de la production de l'usine Masshylia approvisionnent la bioraffinerie de La Mède, en remplacement de l'hydrogène carboné issu du procédé de vaporeformage du méthane à la vapeur (ou SMR en anglais pour « Steam Methane Reforming »). Le restant de la production d'hydrogène est destiné à d'autres clients pour des usages de mobilité : les transports représentant 38 % des émissions de gaz à effet de serre en France, l'hydrogène constituerait un vecteur intéressant pour la décarbonation des transports.
Produit en parallèle de l'hydrogène, l'oxygène serait rejeté directement dans l'atmosphère par des évents, sans impact atmosphérique identifié à ce jour. L'oxygène rejeté dans l'atmosphère est un gaz qui se diffuse très rapidement et qui n'est pas néfaste pour l'environnement ni pour l'homme. Ce sujet sera traité dans l'étude d'impact.
Concernant les enjeux de sécurité :
Les enjeux de sécurité et la maîtrise des risques industriels sont au cœur de nos préoccupations dans la conduite de nos activités. Nous poursuivons un objectif d'exemplarité en la matière.
La production d'hydrogène à partir de l'électrolyse de l'eau présente deux risques principaux :
Les caractéristiques de l'hydrogène sont connues et comme d'autres carburants, l'hydrogène peut être géré et contrôlé, comme cela a été prouvé dans son utilisation dans les procédés industriels, depuis plus de 50 ans. TotalEnergies utilise l'hydrogène sur ses sites industriels de raffinage et de pétrochimie, notamment sur le site industriel de La Mède, depuis des décennies, possédant ainsi savoir-faire et expérience dans la manipulation de ce gaz.
En raison de la quantité prévisionnelle d'hydrogène stockée sur le site, le projet Masshylia relèverait de la catégorie des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) [1]. Les normes de sécurité en vigueur en France et en Europe seront appliquées, permettant de garantir la maîtrise des risques. TotalEnergies et ENGIE apporteront par ailleurs leur savoir-faire et retour d'expérience pour les compléter et garantir une gestion optimale des enjeux de sécurité.
Le projet Masshylia suivrait les processus habituels de développement des projets chez TotalEnergies et ENGIE, en intégrant dans chaque phase les études de sécurité nécessaires associant fournisseur d'électrolyseur et consultants spécialisés. L'usine de production d'hydrogène ferait l'objet d'une étude de dangers, comprenant notamment une analyse des possibles effets dominos mutuels avec l'ensemble des industriels concernés.
Dès les phases de conception, des échanges étroits avec les professionnels de la sécurité, les fabricants d'équipements, les exploitants et les autorités ont été engagés. A ce titre, les équipements de sécurité, en particulier autour de la zone de stockage d'hydrogène, seront dimensionnés et installés avant la mise en service des installations.
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Bonjour,
Vous allez connecter l'usine au réseau RTE, probablement pour vous aligner avec la production intermittente d'électricité/éolien ou photovoltaïque. Envisagez-vous de modifier le réseau de transport d'électricité ? Par exemple de le moderniser/ de l'enterrer ? Ceci compte-tenu du fait qu'il va être davantage sollicité.
Merci.
Bonjour et merci pour votre contribution,
RTE a effectivement été sollicité par TotalEnergies et ENGIE pour étudier le raccordement de cette nouvelle installation au réseau 225 000 volts. RTE prévoit ainsi de créer une liaison souterraine 225 000 volts, d'une longueur d'environ 4 km, reliant le nouveau poste électrique interne à la Plateforme de La Mède à la ligne existante Septèmes-Lavéra.
La création de cette liaison souterraine ne nécessite pas de modifier le réseau de transport d'électricité existant, car la ligne 225 000 volts à laquelle cette liaison se raccorde peut transiter cette consommation sans dépasser sa capacité maximale de transit.
À ce stade, RTE propose le fuseau d'étude (zone bleutée) ci-dessous pour la liaison souterraine de raccordement, au sein d'une aire d'étude entièrement située sur la commune de Martigues :
D'une manière générale, le projet Masshylia visera à maximiser la proportion d'énergies renouvelables utilisées pour la production d'hydrogène. Les porteurs du projet mènent des investigations à l'échelle de la région Sud – Provence-Alpes-Côte d'Azur afin d'identifier des champs photovoltaïques dédiés, qui seraient raccordés au réseau de transport d'électricité (RTE), et qui pourraient ainsi alimenter les installations du projet, via la ligne électrique existante Septèmes-Lavéra.
Cet approvisionnement complémentaire des installations du projet en électricité d'origine renouvelable se ferait via des Contrats d'approvisionnement d'électricité (en anglais, « Corporate Power Purchase Agreement » - CPPA).
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Est-ce que le projet va s'inspirer de l'usine de MATRICA en Sardaigne qui a basculé vers la chimie végétale avec le chardon local ?
Bonjour et merci pour votre contribution,
Le projet Masshylia vise à construire une usine de production d'hydrogène décarboné, au sein de la plateforme de La Mède, site tourné vers des énergies d'avenir porteuses de croissance pour le territoire.
Le périmètre du projet Masshylia porte exclusivement sur la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau, alimentée par une électricité décarbonée. La production d'hydrogène répondrait en partie aux besoins du processus de fabrication de biocarburants de la bioraffinerie de La Mède, mais aussi aux usages de mobilité. En revanche, le projet ne porte pas directement sur la bioraffinerie.
Contribution reçue par carte T
L'hydrogène est explosif – comment réduire les risques de stockage ?
Il brûle avec une flamme invisible – comment détecter les fuites/flammes ?
Chapeau de faire du vrai hydrogène vert issu de l'électrolyse.
Qu'est-ce que vous allez faire avec l'oxygène produit par l'électrolyse ?
Combien de tonnes d'H2 allez-vous stocker sur le site ?
Bonjour et merci pour votre contribution,
Stockage de l'hydrogène et enjeux de sécurité
Les enjeux de sécurité et la maitrise des risques industriels sont au cœur de nos préoccupations dans la conduite de nos activités. Nous poursuivons un objectif d'exemplarité en la matière.
La production d'hydrogène à partir de l'électrolyse de l'eau présente deux risques principaux :
Les caractéristiques de l'hydrogène sont connues et comme d'autres carburants, l'hydrogène peut être géré et contrôlé, comme cela a été prouvé dans son utilisation dans les procédés industriels, depuis plus de 50 ans. TotalEnergies utilise l'hydrogène sur ses sites industriels de raffinage et de pétrochimie, notamment sur le site industriel de La Mède, depuis des décennies, possédant ainsi savoir-faire et expérience dans la manipulation de ce gaz.
Dans le cadre des études d'ingénierie, des détecteurs de feu et gaz adaptés seront définis en prenant en compte les caractéristiques de l'implantation et de la nature du gaz.
Une analyse technico-économique multicritères a été menée sur les différentes options de stockage de l'hydrogène sur site. La solution retenue à ce stade est un stockage aérien de l'hydrogène, à l'état gazeux, sous forme de cylindres pressurisés avec des tubes en acier à une pression avoisinant 200 barg [1], entreposés sur des racks. Cette technique de stockage de l'hydrogène est une technique maîtrisée et ancienne. Les conclusions de l'analyse technico-économique montrent que cette solution est plus mature que les solutions alternatives, qu'elle permet une construction par module avec une mise en œuvre plus facile et compatible avec les contraintes de constructibilité du site, qu'elle serait plus compétitive, plus rapide, et compatible avec le calendrier prévisionnel du projet.
La capacité de stockage d'hydrogène est en cours d'évaluation et sera définie au terme de modélisations. Elle devrait s'établir entre 1 et 5 tonnes. En raison de la quantité prévisionnelle d'hydrogène stockée sur le site, le projet Masshylia relèverait de la catégorie des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) [2]. Les normes de sécurité en vigueur en France et en Europe seront appliquées, permettant de garantir la maîtrise des risques. TotalEnergies et ENGIE apporteront par ailleurs leur savoir-faire et retour d'expérience pour les compléter et garantir une gestion optimale des enjeux de sécurité. Le projet Masshylia suivrait les processus habituels de développement des projets chez TotalEnergies et ENGIE, en intégrant dans chaque phase les études de sécurité nécessaires associant fournisseur d'électrolyseur et consultants spécialisés. L'usine de production d'hydrogène ferait l'objet d'une étude de dangers, comprenant notamment une analyse des possibles effets dominos mutuels avec l'ensemble des industriels concernés. Dès les phases de conception, des échanges étroits avec les professionnels de la sécurité, les fabricants d'équipements, les exploitants et les autorités ont été engagés. A ce titre, les équipements de sécurité en particulier autour de la zone de stockage d'hydrogène seront dimensionnés et mis en place dès la mise en service des installations.
Usages de l'oxygène produit
Produit en parallèle de l'hydrogène, l'oxygène serait rejeté directement dans l'atmosphère par des évents, sans impact atmosphérique identifié à ce jour. L'oxygène rejeté dans l'atmosphère est un gaz qui se diffuse très rapidement et qui n'est pas néfaste pour l'environnement ni pour l'homme. Ce sujet sera traité dans l'étude d'impact.
La maîtrise d'ouvrage étudierait toute option de recherche et développement pour la valorisation de cet oxygène dans une économie circulaire et innovante.
[1] Barg (pour « bar gauge » en anglais, ou « bar jauge » en français) : unité de mesure de la pression relative, celle-ci étant mesurée par rapport à la pression ambiante.
[2] Classement réglementaire réservé aux installations qui, en raison des nuisances ou des risques de pollution ou d'accident qu'elles présentent, sont soumises à de nombreuses normes et à des autorisations. Une ICPE peut être une usine, mais aussi une installation agricole, une station-service, un hôpital, etc…
Bonjour,
Je souhaitais connaître l'implantation des éoliennes et des champs photovoltaïques.
D'après le fascicule MASSH2YLIA, dans le cadre « Comment ça marche », ces éoliennes et champs photovoltaïques sont prévus à l'extérieur du site industriel de La Mède.
Par ailleurs, savez-vous compte tenu de l'état d'avancement du projet, combien d'éoliennes et de panneaux solaires sont prévus ?
Cordialement,
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Bonjour et merci pour votre contribution,
La centrale solaire interne de la Plateforme de La Mède
Pour alimenter l'électrolyseur du projet Masshylia, il est prévu la construction d'une centrale solaire photovoltaïque située sur la Plateforme de La Mède. Cette centrale solaire serait raccordée à la sous-station électrique de l'électrolyseur et pourrait alimenter l'usine de production d'hydrogène ou bien le réseau électrique RTE, en cas de surproduction par rapport aux besoins de l'usine.
La définition de la puissance de cette centrale solaire sera confirmée par les études de faisabilité en cours.
L'approvisionnement complémentaire du projet en électricité d'origine renouvelable
Le projet Masshylia visera à maximiser la proportion d'énergies renouvelables utilisées pour la production d'hydrogène.
Les porteurs du projet mènent en effet des investigations à l'échelle de la région Sud – Provence-Alpes-Côte d'Azur afin d'identifier des champs photovoltaïques dédiés, qui seraient raccordés au réseau de transport d'électricité (RTE), et qui pourraient ainsi alimenter les installations du projet, via la ligne électrique existante Septèmes-Lavéra.
L'électricité produite par ces champs photovoltaïques dédiés serait injectée sur le réseau national. Cependant, une gestion en temps réel des capacités de production de ces champs et de la demande de consommation de l'usine de production d'hydrogène serait mise en place afin de s'assurer de la traçabilité de la consommation électrique.
Cet approvisionnement complémentaire des installations du projet en électricité d'origine renouvelable se ferait via des Contrats d'approvisionnement d'électricité (en anglais, « Corporate Power Purchase Agreement » - CPPA), qui ont pour finalités :
Le projet vise ainsi à contribuer au développement de la production française d'énergies renouvelables répondant aux critères de la directive européenne RED II. Au regard du peu de ressources d'origine hydraulique, le bouquet énergétique renouvelable du projet serait composé essentiellement de photovoltaïque, d'éolien et de la part renouvelable de l'électricité issue du mix électrique français (électricité en provenance du réseau RTE).
Le tableau ci-dessous précise l'objectif de contribution des énergies renouvelables dans l'approvisionnement électrique du projet Masshylia :
Les Contrats d'approvisionnement d'électricité seraient signés au moment de la décision finale d'investissement prise par les porteurs de projet, en 2023 selon le calendrier prévisionnel du projet.
A ce stade, l'emplacement et la capacité des sites de production d'électricité permettant cet approvisionnement complémentaire, sont encore à l'étude. Les maitres d'ouvrage s'engagent à revenir vers le public pour qualifier de façon plus précise les contrats relatifs à l'électricité qui vont être mis en œuvre, la traçabilité de l'origine de l'énergie électrique et autant que possible la localisation des champs éoliens et photovoltaïques.
Bonjour,
Je suis un habitant de la Mède ne pouvant pas me déplacer aux réunions de concertation. Et le permis n'étant pas encore validé.
Je vous fais part de mon avis DÉFAVORABLE à ce projet. Il va générer des nuisances et une mise en danger supplémentaire pour la population.
Comment peut-on accepter ceci en connaissance des risques de l'hydrogène ?
Cordialement.
Bonjour
Merci pour votre précédente réponse qui ressemble fortement à un discours bien rodé, Installations classées ICPE pour le protection de l'environnement.
Alors que vous citez dans la même réponse que la nouvelle installation risque de générer des incendies et des explosions donc ma question est comment comptez vous obtenir un permis de construire en générant de tels risques pour la population ?
Comment Monsieur le Maire ou d'autre service de l'état peuvent-ils accepter ceci ?
Concernant le nouveau PPRT mon habitation est inclus à l'intérieur du périmètre fortement réduit bizarrement au vu des risques générés. Il est stipulé je cite : 90% des travaux pris en charge sous forme de crédit d'impôt. Mais qui va payer le super crédit à taux zéro tous les mois ??? C'est bien nous non ? Avant que l'abattement se fasse en fin d'année.
La totalité des travaux doit être prise en charge par celui qui génère les risques sans que la population ne fasse l'avance de quoi que ce soit !
Je suis totalement contre ce projet qui va rajouter des risques conséquents sur nos vies.
Bonjour et merci pour votre contribution,
Demande d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
Les installations du projet feront l'objet d'un dossier de demande d'autorisation environnementale (DDAE) au titre du code de l'environnement, qui comporte une étude de dangers qui évalue les risques et précise comment ces derniers sont maitrisés ; ce dossier est instruit par les services de l'état (DREAL en particulier). En parallèle, elles feront l'objet d'un dossier de permis de construire au titre du code de l'urbanisme, instruit par les services de mairie concernés. Ces processus d'instruction sont liés entre eux afin de délivrer le cas échéant une autorisation globale.
Plan de prévention des risques technologiques (PPRT)
Comme indiqué dans la réponse à votre précédente question, avec la transformation du site industriel de La Mède et la modification de son processus de fabrication, un nouveau plan de prévention des risques technologiques (PPRT) est en cours de définition.
L'ensemble des mesures du PPRT seront redéfinies (maîtrise de l'urbanisation, mesures foncières, travaux) et les dispositifs de financement associés seront revus en conséquence.
Le projet Masshylia s'inscrira dans le périmètre d'étude de ce nouveau PPRT et n'en modifiera pas les contours. Ainsi, il n'est pas prévu d'incidence sur les habitations situées dans le voisinage du site avec l'intégration de la future installation sur la plateforme existante.
Pour de plus amples précisions sur le PPRT et ses enjeux, vous pouvez contacter :
Bonjour,
Afin de connaître l'intérêt vertueux du projet, est-ce qu'une vraie étude permettant d'appréhender l'impact environnemental en termes d'émission de CO2 a été réalisée?
En effet le seul chiffre annoncé (33 500 tonnes d'émission de CO2 évités par an) n'est basé que sur une simple multiplication par un facteur de conversion TeqH2 => TeqCO2, ce qui implique d'admettre que la production d'hydrogène « vert » n'émet aucun gaz à effet de serre.
Or cette hypothèse de base est erronée. La réalisation d'un champ photovoltaïque est émettrice de CO2 (cf les dernières pages du dossier de concertation sur l'analyse du cycle de vie des panneaux photovoltaïque), idem pour un champ éolien. L'énergie venant du mix électrique EDF n'est pas neutre non plus. A cela doit s'ajouter les émissions GES du transport et/ou du stockage et inclure le rendement de conversion Electricité/Hydrogène.
En aval de la production, si l'utilisation des 2/3 de la production par la raffinerie de la Mède de l'hydrogène (H2) peut être considérée comme peu émettrice de CO2, le tiers restant et notamment les applications liées doivent être clairement définies pour réellement connaitre l'impact environnemental et la vraie économie générée. Il est en effet envisagé un transport de l'H2 par des moyens routiers (très émetteur de CO2) et une (possible) application pour des véhicules à pile à combustible. Or rappelons que le rendement d'une voiture à hydrogène est très faible et nécessite une grande quantité d'H2 pour pouvoir fonctionner. Le gain en CO2 rejeté doit donc être comparé avec les moyens de déplacement actuellement utilisés et peu émetteur de CO2 (vélo/voiture électrique selon les distances envisagées).
D'autre part, la communication du développement de Masshylia est basée sur l'utilisation d'énergies renouvelables donnant au projet une dimension vertueuse en termes d'écologie. Or si l'on regarde la part d'énergie renouvelable directement lié et produit par le projet (centrale photovoltaïque), celle-ci ne représente que 30%. Le reste venant d'origines diverses dont le caractère renouvelable et la part restent invérifiables (cf Energie renouvelables EDF ? Eolien ?). Rappelons également que les énergies renouvelables, (à l'exception de l'hydroélectricité) sont des énergies non pilotées c'est-à-dire que si les conditions climatiques ne sont pas réunies aucune production d'énergie n'est possible sauf si un stockage est mis en place (le cas échéant, ce stockage doit être inclut dans le bilan carbone risquant d'annihiler tout gain significatif de rejet de CO2 dans l'atmosphère). En d'autres termes, cela signifie que sans vent et sans soleil (situation pas si exceptionnelle en hiver notamment), l'usine de production tournera simplement sur le réseau électrique français dont l'origine reste majoritairement nucléaire.
En espérant trouver des réponses pragmatiques et détaillées sur les questions soulevées,
Cordialement,
Bonjour et merci pour votre contribution,
Détails des calculs pour les émissions de CO2 évitées par le projet Masshylia
Dans le cadre du Système d'Echange de Quotas d'Emission (ETS : Emission Trading System en anglais), et son règlement d'exécution datant de mars 2021[1], déterminant les valeurs révisées des référentiels pour l'allocation de quotas d'émission de CO2 évités lors de la production d'hydrogène – précisément dans le tableau n° 2 « Référentiels de produits avec prise en compte de l'interchangeabilité combustibles/électricité » –, un facteur de référence (EF) a été publié par la Commission européenne pour la production d'hydrogène[2].
Avec l'application de ce facteur EF, il est possible d'estimer la quantité d'émissions de CO2 évitées lors de la production d'hydrogène du projet Masshylia.
La méthode de calcul est développée ci-dessous pour la phase 1 du projet Masshylia :
En appliquant le facteur de référence à la production d'hydrogène annuelle, la quantité de CO2 évitée par an est estimée pour la phase 1 du projet Masshylia à :
Pour les études lors des phases ultérieures du projet, Masshylia s'appuiera sur la base de données de l'ADEME (Agence de la transition écologique) et notamment sur son rapport sur l'analyse de cycle de vie de l'hydrogène[3], car c'est une autorité indépendante qui fait foi en France, pour mener une analyse de cycle de vie permettant d'appréhender l'impact environnemental en termes d'émissions de CO2 autour du périmètre du projet Masshylia. De plus, d'autres méthodologies pourront être comparées, notamment celle de l'IPHE (en anglais, « International Partnership for Hydrogen and Fuel Cells in the Economy », en français « Partenariat international pour l'hydrogène et les piles à combustible dans l'économie »)[4], de façon à anticiper d'éventuelles évolutions règlementaires qui détermineraient cette méthodologie comme celle de référence pour certifier une production bas carbone.
Concernant l'analyse du cycle de vie du projet, TotalEnergies et ENGIE ont chacun initié des études. Ces dernières sont à un stade préliminaire et les résultats sont en cours de consolidation et devront être validés avant d'être communiqués. TotalEnergies et ENGIE s'engagent à rendre publics la méthodologie et les premiers résultats qui en seront issus, de manière vulgarisée et pédagogique.
Par ailleurs, en aval de la production, il est envisagé qu'environ deux tiers de la production de l'usine Masshylia approvisionnent la bioraffinerie de La Mède, en remplacement de l'hydrogène carboné issu du procédé de vaporeformage du méthane à la vapeur (ou SMR en anglais pour « Steam Methane Reforming »). Le restant de la production d'hydrogène est destiné à d'autres clients pour des usages de mobilité : les transports représentant 38 % des émissions de gaz à effet de serre en France, l'hydrogène constituerait un vecteur intéressant pour la décarbonation des transports.
[1] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32021R0447&qid=1639734206170&from=en
[2] Pour consulter le tableau original en anglais, consulter le lien suivant (p. 46, tableau 5.2) : https://ec.europa.eu/info/funding-tenders/opportunities/docs/2021-2027/innovfund/wp-call/call-annex_c_innovfund-lsc-2020-two-stage_en.pdf
[3] Analyse de cycle de vie relative à l'hydrogène - La librairie ADEME
[4] Home International Partnership for Hydrogen&Fuel Cells in the Economy (iphe.net)
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L'approvisionnement du projet en électricité d'origine renouvelable
Le projet Masshylia visera à maximiser la proportion d'énergies renouvelables utilisées pour la production d'hydrogène.
Les porteurs du projet mènent en effet des investigations à l'échelle de la région Sud – Provence-Alpes-Côte d'Azur afin d'identifier des champs photovoltaïques dédiés, qui seraient raccordés au réseau de transport d'électricité (RTE), et qui pourraient ainsi alimenter les installations du projet, via la ligne électrique existante Septèmes-Lavéra.
L'électricité produite par ces champs photovoltaïques dédiés serait injectée sur le réseau national. Cependant, une gestion en temps réel des capacités de production de ces champs et de la demande de consommation de l'usine de production d'hydrogène serait mise en place afin de s'assurer de la traçabilité de la consommation électrique.
Cet approvisionnement complémentaire des installations du projet en électricité d'origine renouvelable se ferait via des Contrats d'approvisionnement d'électricité (en anglais, « Corporate Power Purchase Agreement » - CPPA), qui ont pour finalités :
Le projet vise ainsi à contribuer au développement de la production française d'énergies renouvelables répondant aux critères de la directive européenne RED II. Au regard du peu de ressources d'origine hydraulique, le bouquet énergétique renouvelable du projet serait composé essentiellement de photovoltaïque, d'éolien et de la part renouvelable de l'électricité issue du mix électrique français (électricité en provenance du réseau RTE).
Le tableau ci-dessous précise l'objectif de contribution des énergies renouvelables dans l'approvisionnement électrique du projet Masshylia :